Fenrall attendait patiemment le retour de l'écuyère en veillant sur l'homme blesser. Les autres soldats qui s'entraînaient dans la cours s'échangèrent des regards inquiets vue l'état de leurs camarade; certain allaient même jusqu'à l'encourager et le rassurer. Bien sûr, l'alchimiste ne faisait rien de ça. Ce n'était pas la première fois qu'il avait une vie entre les mains et cela ne lui faisait perdre aucunement son sang froid. En fait, c'est plutôt ce qu'il raconterait si on lui posait la question, puisque c'est en effet la première fois qu'il doit sauvé la vie de quelqu'un. Pourtant aucun stresse n’apparaissait sur son visage. Pourquoi? Probablement parce qu'il se moquait bien de la vie de ce pauvre soldat sans nom. Cela allait-il l'empêcher de le sauver? Non.
La rouquine arriva avec le matériel en un temps record, se qui impressionna le chevalier. Puisait-elle cette énergie de sa volonté de ne pas voir cet homme mourir? Cela n'importait peut, l'important était qu'elle avait l'équipement nécessaire pour fermer la plaie. L’environnement n'était pas le meilleur pour une telle opération, mais déplacer la patient risquait d'aggraver la blessure donc ils allaient au moins le recoudre ici. Flora était déjà en position, appuyant bien sur la blessure pour que tout tienne en place tout en lui donnant des douces paroles pour essayer d'apaiser la douleur. Probablement en vain, mais c'était un bel essaie.
Fenrall se mit à coudre la grande blessure qui couvrait l'épaule alors que le soldat grognait fortement, luttant contre la douleur; ce n'était définitivement pas son jour de chance, puisque l'alchimiste était loin d'être un couturier talentueux. Heureusement, la plaie se referma après quelques minutes, durant lesquels l'aiguille transperça la chair sanglante du patient qui était en train de pleurer sa mère, et bien que ce n'était pas de la grande qualité, ça allait tenir jusqu'à ce qu'un vrai guérisseur s'en occupe.
Peu de temps après les autres soldat déplacèrent leurs compagnon dans l'infirmerie à l'aide d'une civière improvisé, laissant Fenrall et Flora seuls dans la cours. Le soleil se couchait sur la ville après une journée bien remplis. D'un air assez...familier, il posa une main sur la tête de Flora avec un petit sourire satisfait.
-Tu t'es bien débrouiller aujourd'hui, Flora. Je suis sûr que tu fera une bonne écuyère. Cependant il se fait tard, alors va donc te reposer.
Enfin, les deux se séparèrent alors que l'alchimiste retournait dans son laboratoire. Qui sait, peut être que la prochaine fois, il la laisserait aider directement dans ses expériences.